La Toussaint Rouge

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1er novembre 1954 : c’est la Toussaint Rouge.
Le long processus qui verra, à son terme en 1962, les Français d’Algérie contraints de quitter leur terre natale dans un exode dramatique, commence ce jour là.
S’inscrivant dans le mouvement de décolonisation qui agite les empires, la guerre d’indépendance est enclenchée en Algérie en choisissant les méthodes du terrorisme. S’attaquant, dès les premiers instants, aux populations considérées comme proches de la France, les indépendantistes ne cacheront pas leur objectif : construire un pays arabe, appliquant une religion d’Etat : l’Islam.
De la diversité des populations et origines, qui faisait une des caractéristiques majeures de ce territoire, il ne sera plus question, cet objectif étant poursuivi avec une rigueur implacable.
Sont aussi implacables, les usages et pratiques d’un terrorisme qui, visant la population civile, cherchera à obtenir une adhésion par la terreur. Et à provoquer une répression qui permettra alors d’en appeler à la conscience internationale.
Terrible épisode de l’histoire nationale, cet événement comporte, il faut le constater, bien des données et constats qui renvoient à la situation du monde en 2014.
Dans ce dossier, nous reproduisons quelques articles de la presse algérienne de l’époque, un reportage sur le sort de l’instituteur Monnerot, une vidéo de l'INA, une des toutes premières victimes du terrorisme, un article récent d’Alain Vincenot dans le Huffington Post (cliquez-ici) et l'édito du Mémoire Vive n°52 (cliquez-ici).

Apparaitra comme particulièrement symbolique la présence parmi les toutes premières victimes des attentats du 1er novembre d’un jeune Pied-Noir François Laurent, de Guy Monnerot récemment débarqué de métropole, et du caïd Hadj Saddok.

Joseph PEREZ