Une histoire humaine : les mines de phosphates de Sfax-Gafsa (3e partie)

Au mois de juillet, l'amicale des Anciens des Mines des Phosphates de Sfax-Gafsa est venue nous rendre visite et découvrir le Conservatoire National de la Mémoire des Français d'Afrique du Nord (cf. la photo de la semaine du 24 juillet). Cette Amicale a été créée en 1988.  Suite à cette visite, et dans l’optique de renforcer les futurs partenariats entre les deux associations, Domingo ALEDO vous propose cet article retraçant l’histoire des mines de Sfax-Gafsa.

 

Une Histoire humaine

3e partie : Une migration interne, régionale, motivée par les mêmes soucis d’emploi

Plus directement venue du pays lui-même, la migration intérieure de ces hommes et de ces femmes, de ces pionniers, en recherche d’emploi et de travail restera aussi liée à la découverte du phosphate.

Des familles venues de provinces tunisiennes plus peuplées, dont certaines proches, comme Gafsa, faisaient aussi le choix de la mobilité, vers les centres miniers prometteurs d’avenir.  C’était en effet des familles originaires du pays, dénommées de façon indistincte par les migrants étrangers par le terme d’«indigènes», qui étaient en très grande majorité de traditions et religion musulmane, mais qui pour une petite minorité étaient de confession juive implantée dans le pays depuis des siècles, voire des millénaires pour certaines communautés, comme celle de Djerba. Les « indigènes » constituaient, en grande majorité, les bataillons des ouvriers et des mineurs de fond. La minorité des autochtones, de confession israélite, pouvait avoir accès à des postes de responsabilité sur les chantiers ou alors dirigeaient des commerces.

De Gafsa à Metlaoui

Metlaoui Gare ex Philippe Thomas (début siècle dernier)

Yvette, née à Philippe Thomas, rapporte  les paroles de sa mère :
La vie à  la mine du travers-banc, un des premiers site d’exploitation du secteur de Metlaoui.
« . . . j’avais une dizaine d’années, c’était en 1930. Nous habitions sur le site minier même du Travers Banc. Le phosphate extrait des fronts de tailles était chargé dans des wagonnets que des chevaux tiraient jusqu'à l’extérieur de la mine.

Le Travers Banc (début siècle dernier)

Mon père, assisté de deux ouvriers, avait la responsabilité des chevaux. Ces derniers étaient nombreux, environ 70 plus 6 ou 7 mulets. Ils étaient logés dans une vaste écurie. C’était un bâtiment dont les murs à claire-voie facilitaient l’aération. C’est là que mon père s’occupait des chevaux, les soignait, les nourrissait. Un long abreuvoir à coté du bâtiment permettait de les faire boire en groupe. Sur un registre, mon père notait scrupuleusement l’état de santé de chaque animal. Tous les dimanches le maréchal-ferrant venait changer des fers usés.

Mon père était également chargé de décompter tous les wagonnets sortis des galeries. Ils étaient ensuite déchargés dans les culbuteurs placés sur des plates-formes surélevées sur lesquelles ils arrivaient.
Leur contenu était alors basculé sur une rampe qui déversait le phosphate dans les wagons d’un train placé au-dessous.  De là, le phosphate partait vers les aires d’épandage pour y être séché et affiné.

Dans la maison, au début, il n’y avait ni eau courante, ni électricité. Le soir venu on s’éclairait à l’aide de lampes à carbure utilisées par les mineurs de fond, malgré la proximité de la centrale électrique ! Pour l’eau, on s’approvisionnait au robinet de l’abreuvoir en charriant des seaux jusqu'à la maison.
Quelque temps plus tard la compagnie assura le raccordement au réseau électrique et à l’eau courante vers la maison d’habitation.
Mon père fit alors l’acquisition d’un poste de Télégraphie Sans Fil (TSF) qui devint un de ses loisirs favoris, comme la télévision aujourd’hui envahit la vie de nombreux foyers. . . .»
Le chemin de l’école
« . . . C’est aussi Ahmed qui le matin nous accompagnait, ma sœur et moi, à l’école des Sœurs de Metlaoui distante d’environ 5 kilomètres. C’est bravement et sans rechigner que nous faisions le trajet à pieds en empruntant un sentier très vallonné. Ce dernier aboutissait près du quartier qu’occupaient les cadres de la Compagnie minière. Là, nous avions rendez-vous avec deux camarades de classe. Ils nous attendaient près du jardin ou travaillait leur père depuis quelques heures déjà et à qui ils apportaient le casse-croûte de la matinée.  L’accompagnement d’Ahmed s’arrêtait là. Il faisait rapidement quelques courses avant de remonter au Travers-banc. Le soir, à 16 heures 30, on attendait le train des ouvriers de nuit pour rentrer. Il nous prenait devant la maison du cordonnier. Quand il nous arrivait de rester en étude, on sortait alors à 18 heures et faute de train, nous rentrions à pieds en compagnie du gardien. . . .
. . .  A midi, nous mangions à l’école. Ma mère nous donnait le repas dans une gamelle que les sœurs faisaient réchauffer. Nous mangions en compagnie de quatre ou cinq autres enfants dans un couloir qui faisait, pour l’occasion, office de réfectoire. 
J’ai ainsi suivi ma scolarité primaire dans la même école jusqu’au cours supérieur. Outre les matières fondamentales et traditionnelles, on nous enseignait en ce temps-là, la couture, le tricot et la broderie, et pour les garçons, le dessin. Ces disciplines étaient présentées aussi lors du passage du Certificat d’Études Primaires que j’ai du aller passer à Gafsa en juin 1934. Ce jour-là, j’ai du tricoter un petit pull-over et coudre le col brodé d’une serviette de bébé. L’épreuve de chant était facultative, mais pouvait apporter des points supplémentaires. Malgré l’insistance de l’examinateur, je n’ai pas voulu chanter ! Cela ne m’a pas empêché d’obtenir le Certificat d’Études avec la mention assez-bien.

Ce succès mit un terme à ma scolarité car mes parents n’envisageaient pas de me faire poursuivre des études. Après le Certificat d’Études, je suis restée à la maison pour aider ma mère. Ma tante m’apportait régulièrement du tissu pour que je fasse des robes dont elle était très satisfaite. C’est ainsi que j’ai approfondi, par l’expérience et la pratique, mes connaissances en couture. Nous recevions le catalogue de la célèbre «Samaritaine» et mes parents me permettaient de commander des habits».  

La période trouble de la seconde guerre mondiale
Maman raconte encore : «Mon frère était encore jeune quand il a été embauché par la compagnie minière. Employé à Metlaoui-Mine, il fabriquait des bouchons (ou boudins?) de phosphate, dont je ne connaissais pas l’usage exact ! C’est vers cette époque que les événements dramatiques qui se déroulaient en Europe aboutirent à la déclaration de guerre avec l’Allemagne. Un ingénieur des mines se mit en devoir de réunir les jeunes gens en âge de participer au conflit. Son propre fils ainsi que mon frère faisaient partie du groupe des recrutés. Ils quittèrent la Tunisie pour se rendre en Algérie où ils furent incorporés dans l’armée et dirigés vers le théâtre métropolitain des opérations.
De cette patriotique expédition, aucun ne devait revenir, tués au combat ou disparus de façon tragique comme mon frère.
De nombreuses années plus tard, rapatriée en France en 1962, je me rendis au mémorial élevé à la mémoire de ceux qui avaient fait le sacrifice de leur vie.
Cette période de troubles favorisa aussi l’occurrence d’exactions, voire de véritables agressions perpétrées par de petits groupes d’individus incontrôlés. Un jour nous avons été victimes d’un de ces groupes dans notre maison isolée du Travers-Banc. La nuit, les agresseurs s’en étaient pris, non aux personnes, mais à leurs biens pourtant bien maigres, leur vaisselle du quotidien, leurs vêtements . . . Sans vouloir justifier ce  geste condamnable, Il fallait que ces individus soient eux-mêmes bien démunis pour en arriver à ce type d’exaction!
Une autre tentative d’agression pendant la période troublée de la seconde guerre mondiale dont nous fumes  victimes. J’étais alors mariée. Cette fois, il y eut plus de peur que de mal. C’était à Philippe-Thomas. Un groupe d’individus, toujours incontrôlés,  tenta de pénétrer de force dans le « magasin général» que gérait mon mari pour la maison Fahl. Des soldats allemands qui se trouvaient là finirent par calmer les apprentis cambrioleurs et maîtriser la situation, en disant dans un mauvais Français : « maintenant, la guerre est finie, chacun rentre chez soi ». Ainsi le pillage du magasin fut évité, paradoxalement grâce à l’intervention de soldats allemands !
Il est probable que la politique antisémite menée par l’Allemagne nazie et soutenue activement par le régime français de Vichy favorisa le départ d’une partie des ressortissants de religion juive. Qu’ils soient Tunisiens ou Français ou encore d’autres nationalités, ils se dirigèrent vers des destinations comme la métropole ou Israël dont la création avait été une des conséquences de la Shoa.

Nous recevions souvent. Les visites familiales étaient fréquentes, surtout pendant les vacances. La maison était alors pleine de la parole forte des adultes, des jeux et cris aigus des enfants.
Mon mari, appelé par tous les clients de l’économat «Monsieur Jacques» était très apprécié et avait beaucoup d’amis. L’un de ses meilleurs employés, Amor resta toujours très fidèle à la famille. Bien plus tard, lors d’un retour aux sources à Metlaoui. après notre grand départ vers la France, Il me reçut chez lui avec grande amitié, comme savent le faire les Tunisiens.
Plus tard encore, en 2010, alors que la «révolution de Jasmin» grondait déjà, ma fille, son mari et leurs deux petites-filles qui découvraient pour la première fois le berceau de leur Mamy, furent reçus à bras ouvert par la famille d’Amor. Ce fut l’occasion pour les jeunes pèlerins  d’apprécier la grande hospitalité des Tunisiens.»

L’Exode. Yvette prend le relai :
Monsieur Jacques, mon père et sa famille prirent alors le bateau pour une destination provisoire, la petite ville de Sète où sa belle-sœur avait élu domicile et trouvé un emploi deux ans plus tôt. Son tout petit appartement accueillit la famille.
Mon père posa alors sa candidature sur plusieurs postes de gérant de casino et magasin général. Cependant, ces dossiers, bien reçus au départ compte tenu de la longue expérience du candidat n’eurent pas de conclusion favorable lorsque le demandeur afficha  sa religion israélite !  Sans commentaire, pour ne pas être désobligeant vis avis d’une certaine France !
Maîtrisant l’Arabe littéraire, un poste de traducteur des émissions radio péri méditerranéennes en langue arabe lui fut proposé  par les services de l’Armée.
Néanmoins, il devra bientôt abandonner ce poste pour des raisons de santé. Une place de comptable lui sera alors offerte dans une entreprise sètoise d’accastillage, répondant mieux à sa formation initiale et à son ancienne pratique professionnelle. Malheureusement Il ne se remettra jamais bien du traumatisme provoqué par l’abandon de sa terre tunisienne. Il décédera cinq ans plus tard, dans l’été 1967, emporté par les suites d’une mauvaise intervention chirurgicale, à l’âge de 57 ans.
Ma mère, avec un grand courage dont elle ne s’est jamais départie, dût alors faire face au cumul de ses responsabilités, à la fois de mère et de chef de famille, notamment pour ses trois enfants encore scolarisés. Elle atteindra fort bien son objectif.
Plus tard, deux de ses filles restées célibataires, sauront lui rendre l’affection et le dévouement qu’elles avaient reçus, en la prenant en charge et en l’accompagnant, à son domicile même, pendant les dix années où elle souffrira de la  maladie d’Alzheimer qui finira par l’emporter en 2011.

Réflexion
Juifs et Arabes de ce pays, pour bon nombre d’entre eux, vivant côte à côte depuis des siècles, voire des millénaires, considérés indifféremment comme « indigènes » par les européens venus s’installer lors du développement de la politique coloniale, ne se différenciaient guère que par leurs pratiques religieuses.
Mais combien parmi ces « étrangers » devenus au bout de quelques décennies des « nouveaux Tunisiens », qui aimeraient cette terre comme les premiers occupants parce que enracinés comme eux dans cette « terre promise », faisaient la différence ?
Sans doute étaient-ils peu nombreux car de cultures différentes, mais aussi parce que des « frontières » avaient été rapidement érigées par le « nouveau régime » entre autochtones et « immigrés », minoritaires certes, mais situés du bon côté, celui du pouvoir, de la connaissance et de la technologie.
Cependant, nombreux sont ceux parmi les déracinés, victimes de l’inéluctable décolonisation, qui n’ont pas oublié cette tradition orientale de grande hospitalité des autochtones tunisiens.
C’est ainsi que, des deux côtés de la Méditerranée, des Amicales des Anciens des Mines de Phosphates du Sfax-Gafsa se sont constituées et tentent de perpétuer les meilleures relations humaines entre ceux qui ont aimé et aiment toujours la même terre.
Les Hommes d’aujourd’hui auraient sûrement grand intérêt à s’imprégner de pratiques qui les rapprocheraient au lieu, par méconnaissances réciproques, de les rendre concurrents ou adversaires. Les progrès de la Science devraient rapprocher les Hommes pour un mieux-être commun !
La mixité, le métissage, le partage des connaissances, les voyages, les échanges, la technologie, Internet, . . .  transforment notre planète Terre en un «grand mélangeur» de diversité d’où pourrait peut-être sortir, un jour, certes lointain encore, mais pas inaccessible, « l’Homo trois fois Sapiens » pour la survie de l’espèce !

Ces quelques exemples de morceaux de vie pris au hasard dans cette grande disparité des origines migratoires montrent combien l’Homme est capable de s’adapter et d’évoluer pourvu qu’il  ait la volonté de faire, pour lui-même, pour le groupe, pour l’Autre. Toutes ces vies sont pleines d’humanité.

Le biologiste généticien, Albert Jacquard disait que « l’autre est une source, l’autre est ma richesse, et il faut s’organiser pour que cette richesse ne soit jamais perdue ».
La vie ne serait-elle que rencontre comme le pense le philosophe Martin Buber. La rencontre n’est que potentiel valorisant.

La création de l’Amicale
Ce goût, cette nécessité de la rencontre engage l’Humain à faire société, à créer des groupes, des associations, des amicales . . . c’est ainsi qu’est née « l’Amicale des Anciens des Mines des phosphates » du Sfax-Gafsa en 1989 .

C’est au cours de la décennie des années Quatre-vingt, entre 1986 et 1988, à l’initiative de quelques « Anciens » des phosphates que furent organisées les premières rencontres. Il s’agissait de réunions informelles qui avaient été organisées sous l’égide de l’un d’entre eux, Rodolphe Giacometti, aux Fumades, jolie bourgade entre Gard et Ardèche, près d’Alès.
Au cours de ces rencontres, les groupes familiaux et amicaux se formaient et se défaisaient au gré des heures qui égrainaient ces moments de retrouvailles, riches en dialogues et évocations des temps anciens.
Cependant, ce n’est qu’en 1989 que l’Amicale des Mines est officiellement constituée et déclarée, accueillant en son sein ceux qui avaient animé les grands centres miniers de Metlaoui, de Moulares, de Redeyef et de M’Dhilla. Nos archives rappellent les noms des membres fondateurs du premier Bureau de l’Amicale. Ce dernier était composé de Vito GALLO, Président actif, Lucien RAGA, Secrétaire Général qui par la suite assura la Présidence pendant de nombreuses années, Joseph MALZOPPI, Secrétaire Adjoint, Pierre RAGA, Trésorier Général, Léon BRIFFA, Jean-Baptiste MALZOPPI et Noël GALLO, les membres participants. Deux Présidents d’Honneur avaient été proposés, Monsieur Gustave PERDU Directeur de la Mine et Monsieur Gérard COUSSY, second du Médecin de l’hôpital de Metlaoui.

Une Amicale était née, « l’Amicale des Anciens des Mines des Phosphates du SFAX-GAFSA »

L’ambition était de réunir, au moins une fois par an, tous ceux et toutes celles qui avaient vécu cette grande « aventure » dans les Centres Miniers qui géraient l’extraction de ce minerai, le Phosphate, l’une des principales sources de richesse de la Tunisie. Il s’agissait de renforcer une « Mémoire » en renouant les liens sur cette terre de France par des rassemblements réguliers annuels, des activités de contacts épistolaires, des voyages, qu’il s’agisse de pèlerinages en des lieux de prières comme Lourdes ou de voyages d’agrément qui pouvaient regrouper l’assentiment d’un certain nombre d’adhérents au projet vers une destination choisie comme la Tunisie, ou encore par des relations plus individuelles entre familles.
Pendant 10 ans, l’Assemblée Générale de l’Amicale se réunira à IMBOURS sur la commune de LARNAS, un site ombragés des Hauts de l’Ardèche.
En l’an 2000, un changement de lieu sera décidé pour l’ancienne Abbaye de NOTRE DAME DES LUMIÈRES à GOULT dans le Vaucluse. Tout aussi pittoresque et original, le nouveau site rassemblera les adhérents en AG jusqu’en 2014.
Depuis 2015, c’est en Camargue, au MAS DES SABLES que les rassemblements auront lieu. Ce site plus exotique nous rapprochera d’une nature méditerranéenne protégée, riche de ses traditions tauromachiques et d’une Histoire ancienne tournée vers l’Orient et l’affrontement de deux monothéismes avec les croisades.

Ce voyage peut-il encore longtemps se poursuivre ? Comment et sous quelle forme ?
Plus de trente ans ont passé, nombreux de ces Anciens ont certes disparu. Quant aux nouvelles générations, bien que sensibilisées à la Mémoire des leurs, elles sont souvent absorbées par  lerythme d’une vie moderne de plus en plus rapide engendrant parfois des réactions d’individualisme et de compétition, faisant tourner involontairement le dos à l’Autre ! Mais restons optimistes, de belles AG restent encore devant nous !
La suite de ce voyage passe aussi et surtout par la sauvegarde de cette Mémoire qui permet de nourrir l’Histoire dans le but d’enrichir le Futur.
Cela est une certitude, le Présent doit regarder le Passé pour mieux appréhender l’Avenir. Dans cette perspective, le Conservatoire National de la Mémoire des Français d’Afrique du Nord inauguré en 2019 est un outil de premier ordre.
Le Présent doit connaître son Passé, lui faire face pour mieux le comprendre. Ainsi il en ira des Hommes s’ils veulent faire progresser l’Espèce.
 

Texte de Jean-Claude Aloisi

 

Amicale des Ancien des Mines des Phosphates du SFAX-GAFSA
Association loi de 1901 déclarée le 30/06/1989 et modifiée en Préfecture du Gard sous le n°w341006904_ Journal Officiel 02/08/2014
Siége social : Chez le Webmaster – Le clos de Peccaïs- 300, rue de la Canalette- 30220 Aigues Mortes
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Photo de couverture : Les culbuteurs et  la zone de séchage (début siècle dernier)