Nos locaux

Conservatoire National de la Mémoire des Français d'Afrique du Nord

Ce bâtiment, édifié sur un terrain acquis avec un bail emphytéotique de 99 ans, est contigu à la Maison Maréchal Juin. Il a été construit grâce aux dons effectués à la Fondation pour la Recherche Historique sur l’Algérie (FRHA) pour un tiers du budget global, et aux soutiens financiers des collectivités territoriales : Région/Département/Métropole /Ville d’Aix-en­Provence pour les 2 autres tiers.

Ce bâtiment appartient au CDHA.

LES PRINCIPES DIRECTEURS DE LA CONSTRUCTION

Sa mission principale étant la sauvegarde et la valorisation du fonds documentaire collecté depuis 45 ans par le CDHA, le bâtiment répond à des préoccupations prioritaires :

- respect des normes spécifiques aux locaux de bibliothèque et de centre d’archives : température, variation de température avec saisonnalité, hygrométrie...

- sécurité du contenu pour préserver les documents ou objets conservés qui sont, souvent, d’exemplaire unique.

- classification en HQE (Haute Qualité Environnementale) grâce à l’emploi de matériaux permettant une faible consommation d’énergie, utilisant des techniques de rafraichissement et de réchauffement adaptées à l’environnement méditerranéen.

Sa construction aura duré 17 mois : Avril 2018 à Septembre 2019.

CARACTÉRISTIQUES DU BÂTIMENT

C’est un bâtiment de 1400 m2 édifié sur un terrain de 850 m2, comportant deux entités, séparées par un patio : au Nord, le Silo édifié sur 4 étages et une surface construite de 500 m2, au Sud le bâtiment de réception du public et des activités d’animation (consultation et recherche, expositions, projections...) sur 3 étages pour 900 m2.

Le SILO : bâtiment conçu sans aucune fenêtre ni ouverture extérieure (à l’exception d’une porte d’accès), visant à obtenir les conditions optimales en terme de conservation de documents : température de 20° ( +/ – 1), hygrométrie 50% ( +/- 5). Le SILO est chauffé et réfrigéré au moyen d’un « puits canadien » (400 m de tuyaux enterrés à 3 m de profondeur dans lesquels circule du glycol). Les 4 niveaux sont régulés en hygrométrie.

Le Bâtiment de réception du public : construit en béton, totalement fermé sur 3 côtés, sa seule ouverture, au Sud, est le moucharabieh, véritable signature architecturale de la construction. Son revêtement en pierre est séparé de l’isolation extérieure par une lame d’air de 6 cm : rafraichissement en été, réchauffage en hiver.

L’éclairage naturel de ce bâtiment est réalisé grâce à des parois vitrées donnant sur le patio séparant les 2 éléments Silo et Bâtiment Public.

Le système de chauffage/climatisation est assuré par une pompe à chaleur et une centrale de traitement d’air à double flux.

Nous partons du hall N+1, devant l’ascenseur, et descendons un étage.

Station 1 : vue sur cette centrale d’air. L’air chaud (ou froid) y est soufflé soit au niveau du sol, soit au plafond, et est repris par des bouches assurant une circulation et un renouvellement d’air optimal. Des sondes CO2 régulent les débits en fonction du nombre de personnes présentes. Au fond, appareils et gaines du puits canadien (Silo).

Station 2 : l’atelier de restauration (archives et objets). Ils seront triés à leur entrée au Conservatoire, dépoussiérés et débarrassés des parasites éventuels. Après ces soins, ils seront transférés dans le Silo.

Toutes les portes menant au Silo sont contrôlées par badge électronique, cet espace n’étant accessible qu’aux personnes strictement autorisées

Station 3 : (courette - N0) accès à l’espace donnant sur l’avenue de l’Europe, par 2 magnifiques portails, à courte distance de l’arrêt du bus BHNS menant au centre-ville et aux parkings-relais.

Stations 4 et 5 : au deuxième étage par escaliers ou ascenseur.

La Salle de Recherche/Consultation au dernier étage est affectée à l’accueil des visiteurs, particuliers, étudiants, enseignants, institutionnels... Ils sont guidés et orientés par l’équipe de collaborateurs spécialisés dans les techniques de gestion de bibliothèques, de centre d’archives ou de documentation.

Ils disposent d’une base de données, Kentika, très diffusée dans le monde universitaire. Y est accessible le « catalogue » recensant l’ensemble des documents et objets informatiquement enregistrés.

Un salon, éclairé au Sud par le moucharabieh, apporte une note décorative originale.

Y est présentée une des pièces maitresses de nos collections : un magnifique et rare coffre berbère, don d’une famille algéroise.

Un studio d’enregistrement en cours d’installation offrira un cadre adapté à la collecte de témoignages.

Le bâtiment est entièrement câblé en courants forts et faibles, assurant sécurité, contrôle et surveillance des portes sensibles. Ainsi, près de 30 km de câbles ont-ils été déployés (la distance Marseille-Aix-en-Provence).

Enfin, relevons un objet remarquable : la maquette du village de La Calle.

Station 6 : Par une passerelle au motif oriental, l’on accède au SILO au moyen d’un badge électronique.

Tous les étages de cette entité ont la même surface et la même conformité. C’est le véritable centre de « conservation » du contenu du Conservatoire. Monographies, journaux, périodiques, iconographies, cartes et plans, ouvrages de littérature « grise », films anciens, archives, objets représentatifs... y sont regroupés et classés suivant une démarche méthodologique rigoureuse appréciée par les donateurs.

Une armoire blindée apporte un élément supplémentaire de sécurité pour les biens les plus rares.

Station 7 : Retour au rez-de-chaussée de la Salle ouverte au public (N+1). Au centre de toutes les manifestations à venir du CDHA, elle accueillera conférences, expositions, projections. Et offrira aux associations et amicales intéressées, la possibilité d’y organiser leurs réunions de Conseil ou leur Assemblée Générale. Un « espace maquettes », a reçu trois pièces remarquables : la maquette du village d’Oued Taria, celle de la mairie de Saïda et celle de l’église de Rio Salado, offertes au Conservatoire par les associations propriétaires.

Ses dimensions avantageuses, et l’utilisation rationnelle de l’espace par un mur mobile, en font un outil unique d’animation.

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